De nos jours, cette pratique peut parfois faire peur : nous vivons dans un monde de surabondance où tout est disponible tout le temps et tout de suite, nous en arrivons ainsi à prendre 3 repas par jour, parfois plus, sans parler du grignotage. Où sont donc passées les périodes d’abondance et de famine alternées ?
Il n’est pas nécessaire d’en arriver là, il est cependant tout à fait contre nature de manger tout le temps. Nous en arrivons parfois à perdre la sensation « réelle » de faim et de satiété.
Pourquoi ne pas revenir à notre véritable nature, c’est-à-dire mettre de temps en temps notre système digestif et notre organisme tout entier au repos.
Lors d’un jeûne, l’organisme récupère 30 % de l’énergie, habituellement utilisée pour la digestion, pour d’autres tâches, notamment l’élimination des toxines accumulées surtout dans les adipocytes, la réparation et la régénération des cellules ainsi que l’élimination des cellules vieilles, malades ou anormales (à partir du 3-4ième jour).
Les conséquences d’un tel processus sont :
– Perte de poids et de graisse corporelle
– Réduction de l’inflammation
– Amélioration, voire guérison du diabète de type 2
– Réduction du taux de cholestérol
– Boost de notre système immunitaire
– Prévention du cancer
– Augmentation de l’énergie, de la clarté mentale et de la concentration
– Dopage des neurones et prévention des maladies neurologiques de type Alzheimer
– Amélioration de la santé cardiaque
– Amélioration des intolérances alimentaires
– Diminution de la tension artérielle.
– Accélération du métabolisme
– …
Le jeûne est également bénéfique pour le mental et pour l’esprit, c’est un apprentissage à la maîtrise de soi. Après un jeûne suffisamment long, une semaine, par exemple, le rapport à la nourriture change, on a beaucoup moins faim et on mange de plus petites quantités que l’on savoure en gourmet plutôt que de se remplir en gourmand.
Nul besoin cependant de jeûner pendant une semaine, de nombreuses variantes existent : sauter un repas, sans se ruer sur le suivant bien sûr, ou jeûner un jour par semaine, ou quelques jours tous les quelques mois.
Le but est de laisser du temps entre deux repas, plus ce temps sera long, plus cela sera efficace.
Une alternative est de faire des mono-diètes (avec des pommes par exemple) ou des cures à base de jus filtrés de légumes, de fruits ou des bouillons.
Pendant un jeûne, l’organisme continue à se nourrir, non plus de l’extérieur par l’alimentation, mais de l’intérieur, à partir de nos propres cellules. Tout changement provoque une réaction d’adaptation, c’est ce que notre organisme va faire, trouver un plan B et s’adapter.
Il va le faire en plusieurs étapes :
Le signal sera donné par la baisse de l’insulinémie : l’organisme va commencer à puiser dans ses réserves. Ce sera d’abord dans le foie (glycogénèse) où se trouve une réserve de glucose, source d’énergie la plus facilement accessible. Ce stock fournit de l’énergie pendant 24 à 36 heures.
Une fois ce stock épuisé, l’organisme ira chercher son énergie ailleurs : dans les graisses. Cette transition (néoglucogenèse) est comme une porte, une porte que l’on franchit avec souvent quelques difficultés, c’est une nouvelle réaction d’adaptation du corps.
On peut ressentir des céphalées, une certaine asthénie, des nausées, des vertiges, mais cela ne dure pas et passée cette étape, on atteint un rythme de croisière et on se sent à nouveau mieux, avec un regain d’énergie et de vitalité. En parallèle à la production de sucres à partir de nos graisses, l’organisme va lancer un autre processus, la cétogénèse, qui va produire des corps cétoniques à partir de ces mêmes graisses. Ce sont ces corps cétoniques qui vont majoritairement servir de carburant pour le cerveau.
Un jeûne se décide à l’avance afin de s’organiser au niveau social par exemple et mettre le mental en condition.
Pour un jeûne prolongé, la préparation et la reprise alimentaire sont fondamentales : le jeûne sera d’autant plus difficile si la préparation du système digestif ne se fait pas correctement, et les risques pour la santé sont bien réels si la reprise alimentaire n’est pas progressive.
Avant le jeûne, on éliminera ainsi progressivement toute une série d’aliments en commençant par les protéines animales pour terminer avec des fruits et des légumes avant le jeûne à proprement parlé. Le nombre de jours de préparation et de reprise sera égal au nombre de jours de jeûne.
Le jeûne n’est pas recommandé pour tout le monde, il est contre-indiqué chez les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes très maigres ou dans un état de fatigue extrême, les personnes anorexiques, ainsi que chez les moins de 18 ans ou les personnes qui souffrent de diabète de type 1. Pour ceux qui souffrent de crises de goutte, de diabète de type 2, de reflux gastro-œsophagien, de maladies hépatiques ou rénales ou qui prennent des médicaments, un avis et un suivi médical sont indispensables.
Le jeûne est ainsi une véritable cure de jouvence qui nous permet de vivre plus longtemps !
Paracelse, disait déjà : « Jeûner est le plus grand remède, le médecin intérieur ».